Journal Ouest France REDON
En 10 ans à peine, l’entreprise de génie climatique installée à Redon a mis en place une véritable politique pour attirer et fidéliser ses collaborateurs. Une stratégie payante à court comme à long terme.
Les métiers du bâtiment sont en tension par manque d’effectifs, et c’est encore plus vrai pour les lots techniques dont la demande s’envole avec la hausse des prix de l’énergie. Pas de quoi inquiéter outre mesure Frédéric Tertrais et Etienne Balan, les 2 dirigeants de Roquet, une PME de Redon spécialisée dans les travaux et les services autour du chauffage, de la ventilation, de la climatisation et de la plomberie. « Notre métier est très concurrentiel. Depuis la crise du Covid, nos salariés sont en quête de sens et de valeurs. Désormais, c’est à nous de les convaincre que nous pouvons leur proposer un modèle d’entreprise et des responsabilités qui vont leur permettre de se réaliser professionnellement. » Alors pour tirer son épingle du jeu, Roquet a mis les petits plats dans les grands : en s’inspirant à la fois des méthodes des grands groupes industriels, mais tout en restant une structure à taille humaine. Bien-être au travail, gestion des carrières, rémunération attractive, plan d’intéressement, rénovation des bureaux, choix des vêtements de travail, dialogue social, transition écologique… Aucun sujet n’a été occulté.
Une croissance vertueuse portée par un projet qui a du sens.
Les résultats ne se sont pas fait attendre. En trois ans, l’entreprise a doublé son chiffre d’affaires, ouvert une agence à Nantes et recruté plus de 30 nouveaux collaborateurs. Et ce n’est pas fini… D’après les prévisions de son président, les effectifs devraient encore croître d’ici les deux prochaines années pour dépasser la barre symbolique des 100 salariés. Un réel motif de satisfaction pour les 2 dirigeants : « Les chiffres, c’est bien. Mais ce n’est pas l’essentiel. Notre plus grande fierté, c’est d’avoir développé un sentiment d’appartenance à l’entreprise. Quand on est bien dans son job, on est bien dans sa tête et on joue en équipe. » Une stratégie simple, mais qui se défend. Surtout quand on a mis la transmission de compétences et l’insertion au centre du jeu : « L’idée, c’est de construire une relation sur le long terme et de s’inscrire dans notre territoire. Les apprentis d’aujourd’hui seront les chefs d’équipe de demain. À nous de leur faire confiance. » Cette année, l’entreprise a même accueilli Anatolii, un plombier originaire d’Ukraine et Fahed, un jeune Syrien. « Dans tous les marchés publics, il y a évidemment des clauses d’insertion. Mais pour que ça marche, il ne suffit pas de cocher les cases. Il faut faire confiance et croire dans les Hommes ! »
LÉGENDE : Créée il y a 50 ans, Roquet emploie aujourd’hui 80 salariés et devrait recruter 20 nouveaux collaborateurs dans les deux prochaines années.