Rénovation thermique : comment faire les bons choix
Ouest France
Inflation, crise immobilière, changements climatiques… Les motivations ne manquent pas pour rénover sa maison, améliorer son efficacité énergétique et réduire ainsi le montant de ses factures. Autant que son empreinte carbone. A condition de ne pas se précipiter.
Entreprendre des travaux de rénovation thermique, par les temps qui courent, est à la fois un bon investissement, mais c’est aussi une nécessité. Notamment en matière de parc ancien. Mais, si on n’y prend garde, la facture peut rapidement s’avérer salée. Alors autant prendre les choses dans l’ordre. « La priorité, c’est de réduire au maximum les déperditions thermiques » souligne Frédéric Tertrais, dirigeant de Roquet, une PME de Redon spécialisée dans les métiers du chauffage, de la ventilation, de la climatisation et de la salle de bains. Autrement dit, isoler.
Une fois l’objectif d’isolation défini, il faut vérifier la qualité de l’air intérieur et chercher à évacuer le plus possible, et en continu, l’humidité et les polluants. Et ce, afin de limiter au maximum les risques sur la santé et la dégradation de son habitat. Cyrille Guillot, responsable travaux particuliers chez Roquet précise : « Le plus simple, c’est d’installer une VMC simple flux autoréglable ou hygroréglable en positionnant les bouches d’extraction dans les pièces humides. »
« Il n’y a pas de solutions miracles… »
Reste maintenant à s’intéresser aux sujets du chauffage, du rafraîchissement d’été et de la production d’eau chaude. Chauffage électrique, poêles, chaudières gaz, chaudières bois, pompes à chaleur air/eau, géothermie, solaire, climatisation réversible, ballons thermodynamiques… Dans l’absolu tout est possible. Mais pas forcément adapté aux besoins. « Il n’y a pas de solution miracle» souligne ainsi Julien Thiboult, lui aussi responsable travaux particuliers chez Roquet. « Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients. L’important, c’est de faire les bons choix en fonction de son budget et son mode de vie » Tout en se méfiant des modes, des effets conjoncturels et même du démarchage
abusif au téléphone, très actif actuellement. « On entend tout et son contraire. L’aide financière MaPrimeRénov’ a créé un marché. Il faut se méfier des solutions court-termistes et à moindre coût. Quant à l’impact sur l’environnement, les réponses ne sont pas aussi évidentes que ce qu’en disent les media» rappelle Frédéric Tertrais.
Le mieux, c’est donc de faire appel à un professionnel qualifié qui connaît son métier et les solutions techniques disponibles : « Quand on m’interroge sur le sujet, je réponds invariablement : choisissez une entreprise locale, généraliste, qui possède les qualifications RGE dans toutes les technologies et n’a donc pas d’intérêt à privilégier une solution. Et qui va pouvoir prendre en charge la maintenance des installations, devenue incontournable.
C’est la seule façon de se prémunir contre les vendeurs de rêves. Car, encore une fois, il n’y a pas de solution miracle. Il faut bien exprimer ses besoins, comprendre l’impact économique et écologique des choix d’énergie, et retenir le meilleur compromis, ce qui suppose un échange en confiance avec l’entreprise. »